Toutes les techniques pour réussir l'ouverture sur la Vie !

par Yvan Kusbit

Bientôt l’ouverture truite ! passons en revue quelques techniques pour tenter les truites sur notre rivière la Vie !


Au flotteur :

rien de compliqué mais il y a quelques règles à respecter pour être efficace. La truite est un poisson d’eau vive et de ce fait recherche les veines d’eau courante, vous aurez toujours plus de touche en prospectant dans les veines principale de courant, ici on ne parle pas d’un flotteur de 20gr avec un gros terreau et un maïs, tout est dans la finesse, un petit flotteur toulousain qui tiendra bien dans les remous des courants, quelques plombs pour équilibrer et un bas de ligne avec ou sans émérillon et un appât, le but est de prospecter les veines de courant en faisant passer l’appât juste au-dessus de la tête des truites, on laisse dériver le montage au gré du courant et on peut retenir la bannière pour faire remonter l’appât puis on relâche le fil et on laisse redescendre plus bas, lorsque le flotteur coule…on ferre ! Finesse + discrétion = efficacité !
La canne devra ne pas être trop longue car sous les frondaisons de la Vie, les branches basses sont légions ! De même une certaine souplesse au scion permettra de mieux contrer et amortir les chandelles des belles TAC (*Truite Arc en Ciel), poisson puissant et voltigeur !
Le flotteur ne doit pas dépasser les 2/3gr, quelques petites chevrotines l’équilibre parfaitement, un bas de ligne de 20/30cm sera parfait, au-delà ça se lance mal, ça s’emmêle et ça s’accroche souvent ! On réglera la profondeur en fonction de chaque veine d’eau. Le bas de ligne sera en 16°° si vous êtes joueur, sinon jusqu’à 20/22°°, bien évidemment, sur ces diamètre on utilisera une épuisette sous peine de casser la prise en tentant de la soulever ! En terme d’hameçon, selon la taille de l’appât, vous pourrez utiliser du n°16 jusqu’au n° 10, hameçon piquant bien entendu !
Au niveau des appâts, vous avez le choix : les jours d’ouverture les poissons ne sont pas trop difficiles, mais après quelques jours certaines truites deviennent suspicieuses et très sélectives ! le petit ver de terreau reste une valeur sûre et les teignes colorées apporte parfois un petit côté visuel qui capte l’attention des truites, voire les imitations en plastique de teigne ou d’asticots. Les gros asticots (autorisé sur la Vie car en 2éme catégorie) peuvent aussi faire l’affaire et permettent de bloquer les terreaux parfois gigotant !

arc et teigne en plastique !
On utilisera une canne de 3 à 3.5m au scion fin et souple, un petit moulinet en taille 1000 garni soit de nylon fluo en 22°° ou en tresse fine de 8°°, flotteur toulousain de 1 à 3gr, quelques chevrotines pour équilibrer le flotteur, quelques bas de ligne de 20 à 30cm entre 16°° et 20°° et surtout des hameçons avec micro ardillon du genre pour la pêche au coup des gros poisson : alliant robustesse et piquant !
Dérive naturelle : Autrement appelé Toc, cette technique est parfaitement adaptée aux rivières avec du courant, en effet c’est le courant qui porte et transporte l’appât dans la veine de courant, le pêcheur doit juste contrôler la profondeur et la dérive de son appât. Le montage est simple quelques petits plombs, un hameçon et éventuellement un petit indicateur fluo pour bien suivre la dérive de la ligne.
On utilise une canne longue et sensible, la longueur de la canne permet de mieux contrôler la dérive , la sensibilité permet de détecter le ‘’toc’’ caractéristique lorsque le poisson aspire l’appât. C’est une pêche active, ou il faut toujours tenir la bannière tendue afin de ressentir les touches, sous la canne pas de souci mais dès que le montage est entrainé en aval par le courant cela devient délicat et technique, l’appât dérive naturellement avec le courant, et on prospecte les mêmes veines d’eau qu’avec un montage au flotteur, mais on peut varier la profondeur d’immersion de l’appât, faire de petites retenues pour faire décoller l’appât avec le courant devant un obstacle.
La Vie à certains endroits permet cette pratique, mais les branches basses peuvent être gênantes pour un bon contrôle de ligne !
En terme d’esche, on préférera des appâts vivants : vers, teigne, asticots, vers de farine.
C’est une pêche fine ou on peut descendre avec un bas de ligne de 12°°, si on possède une canne souple et adaptée. Pour nos lachés de truite, un 14°° ou 16°° en bas de ligne conviendra parfaitement.
Au niveau des plombs on serre 3 à 5 petites cendrées sur le corps de ligne en général on utilise des plombs N°8 à 6, c’est petit oui ! mais si on veut avoir une dérive naturelle on ne doit pas mettre beaucoup de poids, ces petits plombs permettent juste de faire couler l’appât et de le maintenir à la bonne profondeur selon la force du courant !
L’action de pêche étant de soutenir les plombs et l’appât avec une bannière peu tendue ((la bannière est la longueur de fil entre le scion et la surface de l’eau) et de laisser le courant porter le montage dans la veine d’eau. La touche est souvent un ’’toc’’ dans la main qui tient la canne, cela peut aussi être un arrêt ou un déplacement du nylon !
On peut ajouter au montage un micro indicateur de couleur vive ou utiliser un corps de ligne en nylon fluo !
Une canne téléréglable de 3/5m est idéale pour s’adapter aux berges de la Vie ainsi qu’aux branches basses du parcours, un petit moulinet rempli d’un petit nylon fluo de 18/20°° est suffisant, il ne sert que de réserve de fil ! l’indicateur peut être fait main avec une gaine fluo de fil électrique bloqué par un morceau de cure-dent soit un indicateur fluo que vous trouverez chez votre détaillant ! Une petites boites de plombs n° 8 à 4 et des bas de lignes fin avec des hameçon n° 16 à 12.
Pour cette technique préférez les vers ou les teignes !


Aux leurres :

Sur la Vie, il existe un parcours truite aux leurres appelé parcours sportif : il est délimité du ruisseau du sermarin, lieu dit la Blanchére commune de Palluau, jusqu’à l’ouvrage de Baumel (passerelle et petite chaussée) au lieu dit la Boutière, les débuts et la fin du parcours sont symbolisé par des pancartes bleue fixées dans les arbres !
Nota : en dehors de ce parcours les leurres restent interdits durant la période de fermeture du brochet ! Rappel : seuls les leurres sont autorisés ! pas de vif ni de vairon mort manié !
Sur ce parcours sauvage, la Vie alterne des zones de courants avec quelques petites fosses, des berges hautes succèdent à des branches baignantes , les radiers de sable avec des bancs de nénuphars qui sortent de leur léthargie hivernale, bref vous l’aurez compris une multitude de postes ou se cachent les arc et les farios !
Au niveau des leurres la cuiller tournante reste le leurre le plus prenant ! préférez en eau claire des coloris brillant (or ou argent) et des coloris flashy si les précipitations du printemps trouble l’eau !
Les cuillers de taille 0,1 ou 2 conviendront parfaitement !
fario et cuiller fluo : un classique !
Les petites ondulantes argentées et les micro spinners permettent aussi de sortir leur épingle du jeu !
La pêche aux leurres souples est une solution dès que l’on souhaite prospecter dans les obstacles grâce à un micro-hameçon texan ou une tête plombée avec un système ant-herbe !
La bouche des arcs en ciel est assez petite, d’expérience j’utilise des leurres de 1.5 à 2 pouces (3 à 5cm) plus grand on a beaucoup de loupé car la truite vient juste taper le leurre au niveau de la caudale, encore une fois les coloris seront choisis en fonction de la couleur de l’eau comme pour les cuillers !
petite fario prise sur petit shad 1.5 pouce.

Enfin les poissons nageurs peuvent permettre de décider des poissons apathiques, mais l’encombrements de la rivière : branches basses, racines et ‘’crasses’’ de toute sortent dans le lit de la Vie ne permette pas à mon avis de bien pécher aux PNs !

Les leurres classiques pour la truite !
Si comme moi vous remettez à l’eau toutes vos prises, utilisez un hameçon simple ou couper une des branches d’un triple, le décrochage n’en sera que plus rapide et abimera moins le poisson !
Enfin je rappelle que ces parcours sportifs sont ouverts uniquement les mercredi, samedi, dimanche et lundi ! et pour ceux qui souhaite conserver leur prises, le quota est de 3 poissons par jour !
Dernier conseil, si vous péchez lorsque l’eau est claire remontez le parcours de l’aval à l’amont, les truites sont très souvent le nez dans le courant et de ce fait vous arriverez sur un poste ‘’dans le dos’’ des poissons qui ne vous verrons donc pas, de la même façon la discrétion est de mise, attention aux vêtements trop ‘’flashy’’, à l’ombre projetée sur l’eau et aux gestes brusques !
Pour le matériel, une canne de 2m suffit en version light du genre 2/10gr ou 3/12gr, une petite tresse de 8°° ou du nylon en 20°° pour le corps de ligne, en bas de ligne j’utilise du 16/18°° soit en fluoro soit en nylon normal, forcement en péchant fin je ne droppe pas mes prises sous peine de casser la ligne et j’ai systématiquement avec moi une épuisette télescopique que je porte comme un carquoi dans le dos.
Il reste des truites jusqu’à l’ouverture brochet et vous pouvez pratiquer aux leurres sur tous les parcours sportif Vendéen, pas très loin de la Vie vous avez le parcours du Jaunay et si vous souhaitez en prendre plein les yeux, je vous conseille le parcours de Piquet à Chaillé sous les ormeaux, dépaysement assuré entre les gros blocs de granits dans la vallée de l’Yon.
Un paysage atypique qui contraste avec nos petits rivières Vendéennes du bocage !
a partie amont du parcours de piquet !
Le chaos de piquet !